• Alors qu’elle était plongée en pleine étreinte charnelle avec son mari, Carla Bruni se releva de la peau de bête sur laquelle ils étaient allongés, l’air fâché. « Tu sais comment tu viens de m’appeler ? ». Le président Sarkozy rajusta son caleçon. « Heu… Ma caille ? Ma choupinette ? Pupuce ? ». La belle italienne se renfrogna, jusqu’à se faire une ride sur le front. Après avoir réservé une séance chez son plasticien afin de régler le problème, elle regarda le Président, ses yeux de chat lançant des poignards. « Tu m’as appelé Angela ! C’est la troisième fois cette semaine ! ». Furieuse, elle ouvrit la porte de sa commode, à la recherche d’un manteau à enfiler avant de claquer la porte de l’Elysée. Angela Merkel, cachée entre deux visons, lui adressa un sourire navré. « Madame Bruni, ce n’est pas ce que vous croyez ».

    Le président français et la chancelière allemande passaient tout leur temps ensemble, occupés qu’ils étaient à sauver la zone euro. Pour des raisons de commodité, ils avaient donc emménagé à deux, après avoir signé un Pacs qui leur offrait d’intéressantes réductions d’impôts. Angela Merkel dormait sur un lit de camp, installé dans la salle du conseil des ministres. En temps de crise, la solidarité s’exerçait à plein : Alain Juppé, la découvrant un matin en pyjama, lui avait prêté sa trousse de toilette, en lui précisant qu’il n’avait pas de peigne. Angela Merkel portait depuis lors du Drakkar Noir et avait appris à se raser.

    Sarkozy regarda sa femme.  « Je ne t’ai rien dit car je ne me souvenais pas de ton numéro de téléphone. Comment va notre petit garçon ? ». Carla Bruni l’interrompit. « C’est une fille. Rappelle-toi, tu l’as vue deux fois le mois dernier ». Elle se jeta à son cou. « Nicolas, tu restes mon super-héros ! En sauvant le monde, tu es pour moi comme Batman, sans la tenue de latex, puisqu’elle te ferait ressembler à DSK en soirée coquine. Par contre, il va falloir qu’elle se termine, la crise, que tu puisses enfin rentrer à la maison ! ». Le président baissa la tête et se mit à pleurer. Malgré ses efforts, la France allait perdre son triple A. « Je n’ose même pas appeler mon père Pal, avec un bulletin de notes aussi pourri, il serait capable de m’offrir une de ses peintures pour me punir ». Carla Bruni réfléchit, ce qui eut pour conséquence de lui tailler une seconde ridule. « Pourquoi n’envoies-tu pas Douillet tout défoncer chez Standard & Poor’s ? Si tu lui dis qu’ils cachent des caisses de steaks, il va foncer dans le tas. Ils ne t’embêteront plus avec les notes ! ».

    Le président Sarkozy la contempla, abattu. « Si on perd le triple A, je perds l’élection. Je refile Angela à Hollande et on part en vacances tous les deux. De toutes manières, avec des notes pareilles, je ne vois pas ce que je vais pouvoir faire de ma vie ».


    La chronique de Tanguy Pastureau



    A l'année prochaine. Bon réveillon


     



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  • Bonne Année

     

     

     

     

    Bonne année à toutes les choses :
    Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
    Bonne année à toutes les roses
    Que l’hiver prépare en secret.

    Bonne année à tous ceux qui m’aiment
    Et qui m’entendent ici-bas …
    Et bonne année aussi, quand même,
    A tous ceux qui ne m’aiment pas.

    (Rosemonde Gérard)


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    C'était la nuit de Noël, un peu avant minuit, 
    A l'heure où tout est calme, même les souris.
    On avait pendu nos bas devant la cheminée, 
    Pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée.
    Blottis bien au chaud dans leurs petits lits, 
    Les enfants sages s'étaient déjà endormis.
    Maman et moi, dans nos chemises de nuit, 
    Venions à peine de souffler la bougie,
    Quand au dehors, un bruit de clochettes, 
    Me fit sortir díun coup de sous ma couette.
    Filant comme une flèche vers la fenêtre, 
    Je scrutais tout là haut le ciel étoilé.
    Au dessus de la neige, la lune étincelante, 
    Illuminait la nuit comme si c'était le jour.
    Je n'en crus pas mes yeux quand apparut au loin, 
    Un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing,
    Dirigés par un petit personnage enjoué : 
    C'était le Père Noël je le savais.
    Ses coursiers volaient comme s'ils avaient des ailes. 
    Et lui chantait, afin de les encourager : 
    " Allez Tornade !, Allez Danseur ! Allez , Furie et Fringuant ! 
    En avant Comète et Cupidon ! Allez Eclair et Tonnerre ! 
    Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur ! 
    Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! "
    Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent, 
    Qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles , 
    Les coursiers s'envolèrent, jusqu'au dessus de ma tête, 
    Avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël.
    Peu après j'entendis résonner sur le toit 
    Le piétinement fougueux de leurs petits sabots.
    Une fois la fenêtre refermée, je me retournais, 
    Juste quand le Père Noël sortait de la cheminée.
    Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet, 
    Etaient un peu salis par la cendre et la suie.
    Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets, 
    Lui donnait l'air d'un bien curieux marchand.
    Il avait des joues roses, des fossettes charmantes, 
    Un nez comme une cerise et des yeux pétillants,
    Une petite bouche qui souriait tout le temps, 
    Et une très grande barbe d'un blanc vraiment immaculé.
    De sa pipe allumée coincée entre ses dents, 
    Montaient en tourbillons des volutes de fumée.
    Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond 
    Sautait quand il riait, comme un petit ballon.
    Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin, 
    Que je me mis malgré moi à rire derrière ma main.
    Mais d'un clin d'oeil et d'un signe de la tête, 
    Il me fit comprendre que je ne risquais rien.
    Puis sans dire un mot, car il était pressé, 
    Se hâta de remplir les bas, jusqu'au dernier, 
    Et me salua d'un doigt posé sur l'aile du nez, 
    Avant de disparaître dans la cheminée.
    Je l'entendis ensuite siffler son bel équipage.
    Ensemble ils s'envolèrent comme une plume au vent.
    Avant de disparaître le Père Noël cria : 
    " Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit "

     

    Joyeux Noël à toutes et tous



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  • Première gelée

     

    Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens.

    Ainsi qu'un dur baron précédé de sergents, 
    Il fait, pour l'annoncer, courir le long des rues 
    La gelée aux doigts blancs et les bises bourrues. 
    On entend haleter le souffle des gamins 
    Qui se sauvent, collant leurs lèvres à leurs mains, 
    Et tapent fortement du pied la terre sèche. 
    Le chien, sans rien flairer, file ainsi qu'une flèche. 
    Les messieurs en chapeau, raides et boutonnés, 
    Font le dos rond, et dans leur col plongent leur nez. 
    Les femmes, comme des coureurs dans la carrière, 
    Ont la gorge en avant, les coudes en arrière, 
    Les reins cambrés. Leur pas, d'un mouvement coquin, 
    Fait onduler sur leur croupe leur troussequin.

    Oh ! comme c'est joli, la première gelée ! 
    La vitre, par le froid du dehors flagellée, 
    Étincelle, au dedans, de cristaux délicats,
    Et papillotte sous la nacre des micas 
    Dont le dessin fleurit en volutes d'acanthe. 
    Les arbres sont vêtus d'une faille craquante. 
    Le ciel a la pâleur fine des vieux argents.

    Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens.

    Voici venir l'Hiver dans son manteau de glace. 
    Place au Roi qui s'avance en grondant, place, place ! 
    Et la bise, à grands coups de fouet sur les mollets, 
    Fait courir le gamin. Le vent dans les collets 
    Des messieurs boutonnés fourre des cents d'épingles. 
    Les chiens au bout du dos semblent traîner des tringles. 
    Et les femmes, sentant des petits doigts fripons 
    Grimper sournoisement sous leurs derniers jupons, 
    Se cognent les genoux pour mieux serrer les cuisses. 
    Les maisons dans le ciel fument comme des Suisses. 
    Près des chenets joyeux les messieurs en chapeau 
    Vont s'asseoir ; la chaleur leur détendra la peau. 
    Les femmes, relevant leurs jupes à mi-jambe, 
    Pour garantir leur teint de la bûche qui flambe 
    Étendront leurs deux mains longues aux doigts rosés, 
    Qu'un tendre amant fera mollir sous les baisers. 
    Heureux ceux-là qu'attend la bonne chambre chaude ! 
    Mais le gamin qui court, mais le vieux chien qui rôde, 
    Mais les gueux, les petits, le tas des indigents...

    Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens.




     

    Première gelée (Jean Richepin)


     






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  • Eclairage avec des bouteilles d'eau

     

     

     
     

     

     

    De simples bouteilles en plastique remplies d'eau et fichées sur le toit permettent à certains quartiers défavorisés de s'éclairer.

    Avoir de l'électricité est souvent un luxe pour beaucoup d'habitants des quartiers pauvres des grandes villes telles que Manille, Rio ou New Delhi. Pourtant, une astuce toute simple peut permettre à des millions de personnes d'avoir un éclairage très bon marché.


    C'est une invention Brésilienne et pour qu'elle fonctionne, il suffit d'une bouteille en plastique de 2L que l'on remplit d'eau et de javel et que l'on fixe à travers le toit de l'habitation. Grâce au principe de la réfraction de la lumière, la bouteille va produire une source lumineuse ayant l'intensité d'une ampoule de 50 watts.

    Bien sûr, cette invention ne permet d'éclairer l'intérieur d'une maison que le jour, mais c'est déjà très important pour des personnes qui n'ont pas suffisamment d'argent pour avoir l'électricité ou qui subissent des délestages importants.

    Souvent très sombres, les maisons des bidonvilles s'entassent les unes contre les autres. L'invention brésilienne permet donc de faire entrer un peu de lumière dans ces cahutes, mais aussi de réduire considérablement la facture énergétique des plus pauvres.

    Le concept est également écologique puisque chaque bouteille permet d'économiser 17 Kg de CO2 par an. L'idée est actuellement reprise par des dizaines de pays grâce notamment à une vidéo postée sur youtube.

    Non seulement ce système peut permettre d'éclairer bon nombre de personnes sur la planète, mais il est la source d'un nouveau métier : Installateur de bouteilles. Déjà 100 000 foyers sont en passe d'être équipés aux Philippines et le projet fait des émules en Afrique du Sud, au Vietnam, au Népal, au Mexique ou encore en Colombie.

     

    Eclairage avec des bouteilles d'eau



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    LORSQUE TU FERMERAS MES YEUX...


    Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
    Baise-les longuement, car ils t'auront donné
    Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
    Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

    Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
    Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
    Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
    Qu'ils garderont dans le tombeau.

    Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
    Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
    Et que près de mon front, sur les pâles coussins,
    Une suprême fois se repose ta joue.

    Et qu'après, je m'en aille au loin avec mon coeur
    Qui te conservera une flamme si forte
    Que même à travers la terre compacte et morte
    Les autres morts en sentiront l'ardeur.

    Emile Verhaeren


     

    LORSQUE TU FERMERAS MES YEUX...



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    JOYEUSE SAINT NICOLAS

     

    Saint Nicolas


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  • Animal malheureux

     

    Je vous présente ma minette

     

    Animal malheureux

    Je pique des pois

    Animal malheureux

    Je dors



     


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