• Où irez-vous si Fukushima explose ?

     

     

    Où irez-vous si Fukushima explose ?




    Tandis que le club des journalistes parisiens nous bombarde de gros titres sur le dernier tweet de Valérie Trierweiler (passionnant !),
     les mésaventures de Ségolène (navrant !), le départ de Laurence Ferrari (émouvant !) 
    ou encore les déclarations des (ir)responsables européens sur la crise des dettes publiques, 
    la situation à Fukushima tourne à la catastrophe sans que cela ne mérite une ligne dans nos journaux ni même quelques secondes d'antenne. 

    Et pourtant, si l'objectif des journalistes officiels est de « vendre du papier » ou « faire de l'audience », puisque beaucoup d'entre eux ne s'en cachent même plus, parler de ce qui se passe réellement à Fukushima leur permettrait d'exciter les foules, à juste titre pour une fois. 

    Mais pour l'instant, c'est le silence... de mort. 

    Une question de survie de l'espèce humaine

    Lorsque la centrale nucléaire de Fukushima fut ravagée par le tremblement de terre puis le tsunami en mars 2011, les autorités japonaises et les agences spécialisées dans le nucléaire ont eu une seule priorité : minimiser de façon obscène l
    'impact sanitaire de la catastrophe, pour empêcher tout mouvement de panique. 

    L'explosion d'une centrale nucléaire libère pourtant dans l'atmosphère une grande quantité de radionucléides radioactifs. Il en va de même des retombées radioactives après l'explosion d'une bombe atomique ou d'une « bombe sale ».
     L'un des composés radioactifs les plus communs est alors l'iode 131 (131I). 
    Et c'est ce qui s'est passé à Fukushima (plus à ce sujet ci-dessous). 

    Par chance, il existe un moyen rapide, très efficace, très bon marché, et sans effets indésirables graves, d'immuniser votre organisme contre l'iode 131, ce qui n'est pas le cas des autres composés radioactifs (césium par exemple). 

    Il vous suffit de prendre, dans les deux heures qui suivent l'accident nucléaire, un comprimé d'iode, ou de vous badigeonner 2 mL de teinture d'iode sur la peau (1 mL pour les enfants). 
    Si vous n'avez pas d'iode dans votre armoire à pharmacie, vous pouvez utiliser de la bétadine, en doublant la dose. L'application est à renouveler trois jours plus tard. De cette façon, vous saturez votre corps d'iode non radioactif et vous diminuez de 97 % votre absorption d'iode radioactif, et ce sans effets indésirables graves. 

    En effet, votre glande thyroïde est programmée pour emmagasiner et concentrer rapidement l'iode qui passe à sa portée.
     Si c'est de l'iode radioactif, votre thyroïde l'absorbera et vous serez exposé à des rayonnements internes, qui augmenteront votre risque de cancer de la thyroïde et de nodules bénins. Les enfants et les bébés sont encore plus vulnérables que les adultes. 

    Mais si votre thyroïde est déjà saturée d'iode non radioactif, alors votre corps n'en absorbera plus. Et vous pouvez obtenir ce résultat en vous badigeonnant de la teinture d'iode sur votre peau. 

    Cela ne coûte quasiment rien. Mais encore faut-il en avoir dans son armoire à pharmacie. 

    Attention, il existe des dangers à utiliser de la teinture d’iode, qui n’est pas un produit anodin.
     Il convient, avant de l’utiliser, de demander l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien. 
    Il ne faut pas l’associer à des antiseptiques à base de mercure.
     Les femmes enceintes et les bébés de moins d'un moins ne doivent pas l'utiliser sans avis médical. 
    De même, toute personne qui présente une certaine sensibilité à l'iode, qui est atteinte d'une maladie thyroïdienne et qui souffre de troubles cardiaques ne devrait pas s'appliquer de teinture d'iode. 

    Il est vital d'agir rapidement

    La rapidité d'administration de l'iode après une exposition à de l'iode radioactif est un facteur décisif d'efficacité. 
    L'effet protecteur est de 97 % lorsque la teinture est administrée au moment de l'exposition, mais passe à 85 % une heure après, et à 50 % entre 3 et 4 heures après l'exposition. Après 6 heures, vous êtes « out ». 

    Pour ces raisons, il semble raisonnable de vous préoccuper aujourd'hui de mettre dans votre armoire à pharmacie une bouteille de teinture d'iode. Il ne vous en coûtera que quelques euros. 

    La bombe à retardement n'est pas du tout désamorcée

    Contrairement à ce qu'ont reconnu les autorités au moment de l'accident, des dizaines de milliers de personnes
     au Japon et dans le Pacifique ont été affectées par les émissions de césium 137 radioactif 
    suite au tsunami de mars 2011. Des déchets de la centrale de Fukushima 
    ont été retrouvés jusque sur les côtes de la Californie. 
    Alors qu'on craignait que l'accident fût pire que celui de Tchernobyl dans les jours qui suivirent, personne n'imaginait à quel point ce serait pire en effet. 

    Si les estimations actuelles sont exactes, Fukushima a déjà relâché autant de radiations dans l'atmosphère que Tchernobyl. 
    La différence est que la société TEPCO et le gouvernement japonais n'ont pas voulu construire de sarcophage en béton autour de la centrale, 
    comme ce fut fait par les soviétiques, à un coût humain il est vrai gigantesque. 

    Aujourd'hui, on se retrouve donc avec des installations nucléaires à nu, et le risque d'un désastre encore dix fois plus grand si un nouveau tremblement de terre devait se produire. Ce scénario est malheureusement probable dans cette région à forte activité sismique. 

    Nous sommes donc aujourd'hui à la merci de la nature.
     Le gouvernement japonais le sait, et prépare actuellement des plans pour l'évacuation totale de l'agglomération de Tokyo, un exode aux conséquences humanitaires apocalyptiques qui concernerait 40 millions de personnes ! En fait, d'immenses territoires aujourd'hui densément peuplés dans l'hémisphère nord deviendraient inhabitables, pour des siècles voire des millénaires. 

    Nier les faits ne sert à rien

    Il n'existe aucun moyen de nier cette réalité.
     Prétendre que la menace n'existe pas ne peut ni écarter le danger, ni vous protéger vous et votre famille. Le seul effet sera de vous laisser démuni le jour où le désastre se produira. 

    Il faut que vous ayez en tête les faits suivants : 

    La centrale de Fukushima-Dai-Ichi contenait six réacteurs nucléaires. 
    Le tsunami du 11 mars 2011 provoqua l'inondation des générateurs produisant l'électricité du système de refroidissement, ce qui entraîna, dans les jours qui suivirent, la fusion de trois réacteurs sur les six (« full melt down »). 

    Chacun d'entre eux va alors connaître des explosions d'hydrogène, qui détruiront leur toit et leur partie supérieure. 

    À partir de ce stade, des rejets massifs vont se produire dans l'atmosphère et l'environnement.
     Le gouvernement japonais prend alors une décision dramatique : demander que de l'eau de mer soit utilisée pour refroidir les réacteurs, ce qui acheva de les détruire complètement, et à relâcher des millions de litres d'eau contaminée dans le Pacifique. 

    La catastrophe fut donc classée au niveau 7 (le plus élevé) de l'échelle internationale des événements nucléaires. 

    Le cauchemar des piscines

    Mais la pire menace actuellement concerne les « piscines ». 

    Il faut savoir que, dans une centrale nucléaire de type Fukushima, les barres de combustible usé sont stockées dans des piscines remplies d'eau.
     Ce combustible émet des rayonnements qui sont extrêmement dangereux pour l’homme et dégage une énorme chaleur.
     Dans les conditions normales, l’eau permet de bloquer les rayons, et de refroidir les barres de combustible usé. Des machines permettent en outre d'examiner les barres, de les déplacer, etc. 

    Le problème est que, suite à l'accident, le système de refroidissement a cessé de fonctionner, ce qui a d'abord produit l'évaporation de l'eau puis un incendie dans la piscine du réacteur n°4, produisant de nouvelles émissions de vapeurs radioactives. 
    Les installations pour déplacer les barres ont été détruites. Aujourd'hui, plus aucun être humain ne peut s'approcher de ces piscines. 
    Une catastrophe imminente ? 

    Aujourd'hui, mardi 19 juin 2012, la radioactivité a tellement monté dans la piscine n°2 qu'il n'est plus possible de la mesurer.
     (Oui, vous avez bien lu : la radioactivité est trop forte pour être mesurée). 
    L'eau étant en train de s'évaporer, la chaleur et les radiations pourraient augmenter fortement et déclencher de nouveaux incendies.

    La piscine n°4 est à 30 mètres au-dessus du sol et elle est exposée à l'air libre.
     La structure qui l'entourait et qui la soutenait est fortement endommagée. 
    Si un nouveau tremblement de terre se produisait et qu'elle s'effondrait ou se mettait à fuir, un incendie radiologique catastrophique se produirait qui pourrait provoquer des émissions de Césium dix fois supérieures à Tchernobyl. 

    Il est de plus impossible de retirer ces barres radioactives car le système prévu a lui aussi été détruit lors du tsunami. 
    Les retirer avec une grue provoquerait des émissions de radiations destructrices, des incendies 
    et potentiellement aussi des explosions, qui ne peuvent être évités qu'en les maintenant en permanence dans l'eau, dans des structures renforcées (ce qui n'a encore jamais été pratiqué nulle part, ajoutant une forte dose d'imprévisibilité à l'opération). 

    Certains scientifiques pensent même que l'effondrement des piscines serait si grave que l'ensemble du Japon devrait être évacué. 
    Cela représenterait 125 millions de réfugiés, ce qui causerait un désastre humanitaire sans précédent. 

    Une des plus grandes accumulations de radioactivité de la planète

    Avant que vous ne balayiez de la main ces informations en les attribuant à quelque réseau antinucléaire extrémiste, voici ce qu'a déclaré Robert Alvarez, haut conseiller à l'environnement et à la sécurité nationale au ministère de l'énergie des Etats-Unis (Senior Policy Adviser to the Secretary for National Security and the Environment for the US Department of Energy) :
    « Le total des stocks de combustible nucléaire usé sur le site de Fukushima Daichi contient près de la moitié du montant total du Césium 137 libéré par tous les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, Tchernobyl, et les usines de retraitement du monde entier (environ 270 000 000 curies ou 9,9 E +18 becquerels). 
    Il est important que le public comprenne que les réacteurs qui fonctionnent depuis des décennies,
     comme celui du site de Fukushima-Dai-Ichi, ont produit un des plus grandes accumulations de radioactivité de la planète. »
    Les agences nucléaires du monde entier sont en alerte face à l'éventualité 
    d'une nouvelle dégradation des réacteurs de Fukushima et des piscines de combustible usé, et des retombées radioactives qui s'ensuivraient. 
    Une série d'explosions se produiraient qui entraîneraient des radiations dans l'ensemble de l'hémisphère nord, qu'il serait impossible de limiter. 

    Ne comptez pas sur les autorités pour vous « prendre en charge »

    La morale de cette histoire est que, quoi que l'avenir nous réserve, ne comptez pas sur les autorités pour vous protéger, et encore moins pour vous « prendre en charge ». 

    Si, dans un domaine aussi crucial que la sûreté nucléaire, elles sont capables de laisser une telle catastrophe se produire
     (difficile de prétendre qu'au Japon, personne ne connaissait le risque de tremblements de terre et de tsunami...),
     et si elles sont capables de si mal gérer les conséquences, dites-vous bien qu'elles agissent de la même façon,
     et pire encore, dans d'autres domaines, y compris celui si crucial de la santé publique. 

    La réalité est que les experts des gouvernements ne sont tout simplement pas préoccupés, en premier lieu, par le bien public, et encore moins par votre cas particulier ou par le mien. 

    Pour eux, comme pour beaucoup de monde, la priorité est avant tout d'assurer leur propre avancement, leur propre prestige. 
    Et s'il faut pour cela contribuer, de façon active ou passive, à mettre en place un système dangereux et inhumain, beaucoup, malheureusement, n'hésiteront pas. L'histoire l'a prouvé, et combien de fois. 

    Je vous tiendrai informé

    Je continue à recevoir, au jour le jour, des informations exclusives de Fukushima. 
    Vous serez donc parmi les premiers à être informé dès que ce produira un événement important, et sans que les informations ne passent par le filtre des agences officielles.
     Cela vous permettra, si vous le souhaitez, d'être parmi les premiers à réagir. 

    C'est ce qui fait, en général, toute la différence. 

    Bien à vous, 

    Jean-Marc Dupuis

     

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  • Commentaires

    10
    Dimanche 24 Juin 2012 à 16:50

    La teinture d'iode : tu as raison, je vais en acheter. Ou de la bétadine.

    Mais vu que les nuages ne passent pas sur la France, pourquoi s'inquiéter.

    On ne saura jamais tout sur Fukushima ou bien dans très longtemps.

    La réunion en Amérique du Sud ne va déboucher sur rien, comme d'hab. Le Grenelle de l'environnement est maintenant vide malgré l'engagement de Sarko. De la foutaise tout ça, de la poudre aux yeux pour nous endormir. Les Mosanto et compagnie sont bien trop puissants.

    Bizzzz

    9
    Dimanche 24 Juin 2012 à 16:45

    salut salut

    J'avais lu ton article en vacances, mais impossible de laisser un com avec le smartphone.

    Pour du fric, on nous fait crever.

    Sur la route, sur France Info, ils ont dit que des agriculteurs faisaient venir des "merdes" de Chine. Bien fait pour eux, ça leur a donné des plans complètement inexploitables. En plus ces produits sont interdits et hautement nocifs, cancérogènes, etc.... Ils risquent la prison. Moi je te leur ferai bouffer leur merde jusqu'à ce qu'ils en crèvent. Na !

    Bisous bisous

    8
    Moïsette Profil de Moïsette
    Jeudi 21 Juin 2012 à 08:49

    @ lorkam, Elisa, Fleurde rocaille,Loridyl

    Merci de votre passage et nous pouvons polémiquer longtemps sur les différents systèmes, nos dirigeants s'en foutent royalement

    Joelle, je réside en pleine campagne et les agriculteurs font très attention aux produits qu'ils utilisent. D'ailleurs les deux fermiers de notre route, lorsqu'ils traitent leurs champs, ne portent pas de masque, je leur ai demandé et ils m'ont répondu c'est un produit pour l'agriculture bio, alors que eux-mêmes ne sont pas dans la filière bio mais, les produits moins dangereux

    Bisous et bonne journée

    7
    loridyl2 Profil de loridyl2
    Jeudi 21 Juin 2012 à 08:12

    alarmant ton article!

    mais je me pose la même question que papyserge, des systhèmes pour récuperer l'énergies existe de ci de là, mais non sont pas plus dévelloppé alors qu'elles sont naturelles et non polluantes!

    bises et bonne journée

    6
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:33

    coucou Moïsette, excuses-moi je t"ai oublié vilaine que je suis ! remarques bien que moi, j'ai attrapé mon truc cancéreux à la campagne - il faut voir les produits qu'ils mettent dans les champs ! çà sent bizarre et il y a des têtes de morts sur les bidons, çà fait peur , c'est empoisonné à petit feu d'ailleurs il y a de plus en plus d'agriculteurs qui développent des cancers ! compliqué tout cela ! c'est le chien qui se mord la queue, mais nous respirons plus de choses toxiques à la campagne qu'en ville; c'est prouvé ! je te jure... ma pôvre dame on est mal barré et nos enfants et petits enfants ! tu me diras on a bien mangé du poulet aux hormones pendant des années et çà ne nous dérangeait  pas ! chercher l'erreur .. ce jour suis complètement à l'ouest ! j'avais oublié que ma petite fille dormait chez moi ; ma fille est à Paris ! lol de lol ! Cécile ma fille n'en revenait pas !


    Bises Moïsette @+++


     

    5
    Elisa-35 Profil de Elisa-35
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:00

    Ton article (très intéressant) fait froid dans le dos !!!


    Bonne soirée et bisous.

    4
    lorkam Profil de lorkam
    Mercredi 20 Juin 2012 à 18:48

    c'est peut être ça les prédictions pour le 21 décembre, il me semble que la teinture d'iode est interdite en France maintenant, je sais que l'on a plus le droit de s'en servir en tant que secouriste tout comme la bétanide qui n'est plus utilisé dans les hopitaux.

    bonne soirée

    3
    Moïsette Profil de Moïsette
    Mercredi 20 Juin 2012 à 15:59

    @ Fany, ce nuage était passé au-dessus de nos têtes et beaucoup de personnes ont développé des cancers ensuite

    @ Serge, ça fait quand même peur, ils ne disent rien et, pourtant en ce moment, les dirigeants  des pays sont à Rio pour discuter de la planète

    Bisous et bonne fin de journée

    2
    Mercredi 20 Juin 2012 à 14:23

    J’ai lu ton article avec attention, il est très intéressant et cela fait vraiment peur et c’est vrai qu’on ne parle que politique, foot….. alors que çà il faut savoir et s’en inquiéter, on ne peut pas être complètement contre le nucléaire mais il faut faire très attention ! J’ai un petit nodule et suis sous lévothyrox à vie pour une hypothyroïdie déclenchée il y a plusieurs années et je me suis toujours posée la question si ce n’était pas due au nuage Tchernobyl qui est passé en Lorraine, je me souviens mes tomates, mes fleurs étaient recouverts de poudre blanche et pas mal de Lorrains ont déclenché des cancers de la thyroïde…. moi j’ai la chance rien de grave, la bétadine je suis allergique c’est un des rares produits dont je suis allergique, allez savoir pourquoi !!!!! allergique en local je parle. J’ai toujours vu maman avoir de la teinture d’iode dans son armoire à pharmacie. Je te souhaite un bel AM et je te fais de gros bisous. Merci pour ton gentil com. Bizzzz

    1
    Mercredi 20 Juin 2012 à 12:11

    je suis aussi abonné a la news de

    Sante et Nutrition <santenutrition@sante-nature-innovation.fr>;

    je ne suis pas contre le nucléaire , on en a besoin ! mais je me pose la question pourquoi on a pas plus développé l'énergie solaire comme le Four solaire d'Odeillo

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